Justice climatique et environnementale

Introduction
Justice climatique et environnementale

Dans l’accord de Paris de 2015, toutes les nations ont convenu de limiter le réchauffement climatique à 1,5 - 2 degrés Celsius pour éviter les effets les plus dévastateurs du changement climatique. Une telle réduction nécessite une diminution des émissions nettes mondiales de CO2 d’origine anthropique d’environ 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d’ici 2030 pour atteindre un niveau net zéro vers 2050. Une transition rapide vers une énergie propre et un déclin maîtrisé des combustibles fossiles sont essentiels. Cependant, les engagements nationaux actuels en matière de réduction des émissions sont insuffisants : ils nous conduiront à un réchauffement de 3 degrés, créant des conditions inhabitables pour la vie humaine dans moins de cent ans.

 

Nous devons rapidement éliminer les plus grandes sources d’émissions, à savoir celles liées aux combustibles fossiles. Le rapport 2019 du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) indique que la production mondiale de pétrole et de gaz doit diminuer de 40 % au cours de la prochaine décennie afin d’éviter les pires conséquences du changement climatique.


Plusieurs organisations de la société civile ont souligné dans un rapport rédigé en 2016 (The Sky’s limits) que « les émissions potentielles de carbone provenant des gisements de pétrole, de gaz et de charbon dans les champs et les mines actuellement exploités dans le monde nous amèneraient au-delà de 2 degrés Celsius de réchauffement. » 


Entre autres, nous devons non seulement éliminer progressivement de nombreux projets existants, mais également empêcher l’industrie de planifier de nouveaux projets. Dans le même temps, nous aurons besoin que les gouvernements investissent stratégiquement dans de nouvelles sources d’énergie et de nouveaux secteurs/industries pour maintenir les flux de revenus tout en assurant la protection des personnes lors de cette transition. 


Les communautés des pays du Sud riches en minerais doivent partager les bénéfices de l’extraction, qui constitue le moteur de la transition vers une énergie propre, et ne doivent pas mettre en péril leur santé et leur bien-être si nous souhaitons réellement nous éloigner des pires maux de l’héritage extractif. 

Nous devons donc, dès maintenant, gérer intentionnellement le déclin de notre production de combustibles fossiles. Les pays historiquement émetteurs les plus riches doivent agir en premier et le reste du monde doit mettre en place des plans immédiatement. Cela s’appelle transition énergétique.


La transition énergétique suppose un passage d’une économie « carbonée » à un monde où l’énergie devient non ou faiblement carbonée. 

Dans son rapport 2019, l’Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (IRENA) prédit que d'ici 2050, 86% de la production d'électricité sera renouvelable et 60% proviendra de l'énergie solaire et éolienne.

 

Selon les prédictions de la Banque Mondiale, tous les pays producteurs de pétrole en Afrique verront leur production baisser de 13.6% en 2020 du fait de l’impact du COVID -19. A plus long terme, la réduction de la demande due à la nécessaire transition énergétique conduira à des baisses structurelles qui auront des impacts sur les économies pétrolières : dans certains pays qui dépendent fortement du pétrole, comme la Guinée Equatoriale (où le pétrole représente 80% des recettes publiques et la République du Congo où il représente 60% du budget de l’Etat, mais également en Algérie – 52% du budget), les conséquences économiques pourraient être considérables pour les ressources de l’Etat.
Les Enjeux

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Les Enjeux

Nous devons garder en tête que la transition énergétique va également avoir pour conséquences une augmentation considérable de la demande de certains mineraisappelés minerais de transition, et notamment pour la construction de batteries électriques, mais également de panneaux solaires et d’éoliennes : le cuivre entre ainsi dans la composition de tous ces produits. Le manganèse et le cobalt – dont la RDC détient les premières réserves mondiales et qui produit aujourd’hui près de la moitié du marché mondial, ainsi que le lithium sont utilisés pour différents types de batteries électriques. L’aluminium, extrait de la bauxite (que l’on retrouve en Guinée – et dont la production a plus que doublé depuis 2010, mais aussi au Cameroun et en Côte d’Ivoire), entre dans la composition des éoliennes.

 

La production de minerais et d’alliages demande un apport en énergie considérable et produit donc également des gaz à effet de serre : on estime que celle-ci est responsable de 4 à 7% des émissions mondiales. La production d’aluminium en particulier est très polluante : 4% des émissions mondiales. Dans un monde où les émissions globales doivent réduire, nous devons prendre cet aspect en compte dans nos réflexions dans le but de travailler sur une transition plus juste pour tous 

 

Le développement de la voiture électrique - et particulièrement en Chine, a été exponentiel dans les dernières années et la tendance devrait s'accroître : on devrait passer de environ 3,3 million d’unités à 27 millions en 2030. Cette demande aura des conséquences sur la production - notamment - d'accroître la pression sur une production à la hausse de ces « minerais de transition », même si à court terme, l’impact de la crise du COVID-19 a ralenti cette augmentation.

 

Cette augmentation de la demande pourrait également avoir un impact à la hausse sur les cours de ces minerais : si cela peut entraîner une augmentation des ressources fiscales des pays producteurs, il faudra également se poser la question de l’utilisation de ces ressources. 

 

En tant que membres de PCQVP, nous savons que l’industrie minière pose des risques considérables : non seulement en termes de pollution, et d’accès à l’eau, mais également en termes d’atteintes aux droits humains. Les enjeux de gouvernance autour des minerais de la transition sont donc extrêmement importants : et la société civile devra s’emparer de ces demandes afin d'accroître la prise de responsabilité des sociétés minières.

La stratége de CAJUST

Stratégies
Comment CAJUST compte faire face à cette question


Dans le cadre de la transition énergétique CAJUST membre de la coalition PCQVP compte organiser des panels desquels découleront  des idées et réflexions  essentielles qui pourront servir à PCQVP/CAJUST de prémices pour effectuer un  excellent  plaidoyer dans ce volet  de transition energétique du projet social bonds.

A Propos

Le CAJUST est un réseau regroupant diverses organisations de jeunes de la société civile sénégalaise qui s’activent sur les questions citoyennes et de promotion des droits de l’Homme

LE SIEGE

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